vendredi 31 août 2012


Le retour du Président Ravalomanana : La SADC intraitable
Comme il fallait s’y attendre, le texte plus détaillé afférent aux résolutions des chefs d’Etat de la SADC,  lors du dernier Sommet de Maputo,  sur le dossier de Madagascar est porté à la connaissance du public (voir mydago.com). Les deux principaux protagonistes de la crise malgache, Andry Nirina Rajelina et le Président Marc Ravalomanana, avaient déjà annoncé, chacun de leur côté, l’existence de ce document dès leur retour de ce Sommet.
A bien lire ce document, la SADC semble vouloir marteler sa détermination à rendre effectif le retour au pays du Président Ravalomanana. En effet, les Chefs d’Etat ont invité le pouvoir de la transition à la mise en œuvre de la feuille de route dans son intégralité et à l’application stricto sensu de son article 20. Il est stipulé clairement dans le point V dudit document que le Sommet « a appelé la Haute autorité de la Transition (HAT) à créer immédiatement les mécanismes requis pour l’application de la loi d’amnistie, et ce au profit de Son Excellence Marc Ravalomanana et de son cas spécifique, cette mesure devant ainsi assurer la mise en œuvre intégrale de l’article 20. »
Il ne s’agit pas là d’ingérence, comme d’aucuns le laissent croire au peuple malgache. La SADC ne demande que plus d’honnêteté aux malgaches, à tous ceux qui ont bien voulu signer de leur gré la feuille de route. Que reste-t-il de la politique si ses acteurs ne sont même pas capables d’honorer leurs signatures ?

Toutefois, Le Président Marc Ravalomanana n’a aucunement besoin de cette amnistie pour renter au pays et se présenter à la prochaine présidentielle. L’application de l’article 30 suffisait pour  l’épargner de cet instrument juridique. Si Andry Rajoelina et sa clique tenaient à mettre en application cet article, toutes les décisions prises, antérieurement à la signature de la feuille de route, devraient être effacées. Parmi ces décisions figure le procès illégal du Président Ravalomanana. Illégal, car la Haute Cour de Justice, seule juridiction ayant compétence pour le juger n’a jamais vu le jour.

Quant au NI NI,  la SADC ne s’est pas prononcée sur l’éventualité d’un tel schéma. Elle s’est contentée de dire que le sommet a procédé  à son examen suite « aux vues exprimées par la vaste majorité des parties malgaches (ndlr : quelle vaste majorité ?!) qui soutiennent que la candidature éventuelle de  Andry Rajoelina et S.E. Marc Ravalomanana aux élections à venir serait de nature à accroître l’instabilité politique et, ainsi, à peser sur la sécurité, la paix et la stabilité dans la région. » Aucune décision sur la candidature ou pas du Président Ravalomanana n’a été prise pendant ce sommet.

Les chefs d’Etat semblent avoir compris que le fait d’imposer leur volonté sur un sujet de cet ordre à un pays souverain comme Madagascar, est contraire aux règles du jeu démocratique et équivaut tout simplement à une ingérence. C’est pour les mêmes raisons, d’ailleurs, que le Quai d’Orsay s’est interdit de donner un avis sur ce problème en affirmant expressément que c’est aux malgaches d’en décider.

Il est clair maintenant que la SADC maintient sa position sur le cas du Président Ravalomanana. Elle réitère son appel à la levée de toutes les entraves tendant à bloquer son retour au pays de façon à lui permettre de jouir pleinement de tous ses droits y compris sa possibilité de se présenter à la prochaine présidentielle.
                                                                                                                                 NAIKA Eliane

samedi 18 août 2012


RESOLUTION SADC
Cliquez le lien ci-dessous pour la lire:


http://www.sadc.int/files/3413/4531/9049/Final_32nd_Summit_Communique_as_at_August_18_2012.pdf

Traduction libre de la partie qui nous concerne:
Sur Madagascar, le Sommet a réaffirmé sa décision antérieure prise lors de Luanda Sommet en Août 2011 et a chargé le Médiateur de la SADC, en coordination avec la Troïka de l'Organe d'intensifier le dialogue avec les principaux acteurs Malgaches et les parties prenantes à mettre en œuvre la Feuille de route dans son intégralité et de toute urgence prendre les mesures nécessaires mesures visant à assurer une mise en œuvre intégrale et urgente de la feuille de route ainsi que à la création d'un environnement favorable à des élections libres, justes et crédibles.

Rappel de la résolution antérieure prise par la SADC.


Les résolutions de Luanda ont repris celles de Sandton au cours desquelles les chefs d’Etat
« Exhortent la Haute autorité de la Transition à permettre aux citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques de rentrer au pays sans conditions », et de demander par la suite d'« élaborer et adopter, de toute urgence, les instruments juridiques destinés à assurer la liberté politique de tous les Malgaches de participer au processus inclusif menant vers des élections libres, justes et crédibles »